Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le président américain Joe Biden a pris la parole ce jeudi soir. Vladimir Poutine va devenir « un paria sur la scène internationale », a-t-il estimé lors d’une conférence de presse depuis la Maison Blanche. Si les États-Unis n’envoient pas de soldats en Ukraine, ils continuent de frapper au portefeuille.
Les autorités américaines ont ciblé les deux plus grandes banques du pays, Sberbank and VTB Bank. Le géant de l’énergie Gazprom et d’autres grandes entreprises du pays – 13 au total – ne pourront plus pour leur part lever d’argent sur les marchés financiers occidentaux. Une sanction qui avait déjà été prise contre le gouvernement russe lui-même.
Pour le président américain, « les sanctions que nous imposons aux banques ont des conséquences équivalentes même peut-être des conséquences plus importante qu’une suspension de Swift. Ensuite, c’est toujours une option mais au moment où nous parlons, ce n’est pas une décision que le reste de l’Europe souhaite prendre. Les sanctions que nous imposons vont plus loin que ce qui a jamais été fait. Ces sanctions ont conduit les deux tiers du monde à nous rejoindre. Ce sont des sanctions profondes. Reparlons en dans à peu près un mois pour voir si elles fonctionnent. »
Washington a également rallongé la liste des oligarques russes pénalisés et restreint les exportations vers la Russie de produits technologiques destinés aux secteurs de la défense et de l’aéronautique. Cela va imposer un « coût sévère à l’économie russe, à la fois immédiatement et à long terme », a assuré Joe Biden.
Mais ces sanctions ne vont pas aussi loin que ce qu’attendaient certains observateurs. Elles évitent en particulier d’exclure la Russie du réseau bancaire Swift, qui permet de recevoir ou d’émettre des paiements dans le monde entier. Cela aurait retiré au pays sa capacité à écouler facilement ses barils de pétrole, source majeure de revenus. Cette mesure est toujours « une option », a toutefois souligné le président américain.