L’Ukraine au seizième jour de l’invasion par la Russie, les chars russes sont aux portes de la capitale ukrainienne Kiev, tandis que plusieurs villes sont assiégées et bombardées, notamment Marioupol où la situation est critique. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir ce vendredi à la demande de Moscou.
► Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir ce vendredi, à la demande de Moscou.
► Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne sont réunis à Versailles pour réfléchir aux moyens de réduire leur dépendance envers le gaz et le pétrole russes et renforcer leur soutien à l’Ukraine, sans pour autant lui offrir l’intégration rapide au bloc communautaire qu’elle réclame.
► Selon l’ONU, plus de 2 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’offensive militaire russe. Parmi elles figurent un million d’enfants, d’après l’ONG Save The Children.
► Environ 100 000 personnes ont été évacuées en deux jours des villes ukrainiennes, a annoncé le président ukrainien, qui accuse par ailleurs l’armée russe d’empêcher l’évacuation de civils des villes encerclées de Marioupol et Volnovakha et d’avoir mené une attaque sur le trajet prévu d’un couloir humanitaire.
► En réponse aux sanctions occidentales, les autorités russes ont annoncé un embargo jusqu’à la fin de l’année sur les exportations dans les secteurs agricoles médicaux, ainsi que dans la tech, les télécoms et les équipements électriques.
Odessa se prépare à l’attaque russe
Odessa, la grande ville portuaire du sud du pays, au bord de la mer Noire a été jusqu’à présent épargnée par les bombardements, mais l’étau se resserre. Les habitants se préparent à l’attaque de l’armée russe, comme en témoignent nos envoyés spéciaux, Cléa Broadhurst et Jad El Khoury.
Autant à Lviv on voyait avant tout une ruche humanitaire se former, ici à Odessa, la ville se prépare à un assaut de l’armée russe, les gens suivent de près la situation à Mykolaïv la dernière grande ville avant Odessa. Tous les jours arrivent ici des enfants, venus des villes bombardées de la côte, ils viennent donc de Marioupol, Kherson, Mykolaïv. Les magnifiques fenêtres colorées tantôt vertes, jaunes, orangées style XIXe siècle de la ville sont toujours là, mais à leurs pieds, des barricades bouclent certains axes, elles sont notamment faites de sacs de sable récolté sur les plages qui sont normalement réputées et prisées pendant les vacances. Les bâtiments se sécurisent entre autres grâce à l’aide de civils devenus militaires volontaires, ils sont nombreux et déterminés. Sur un grand nombre d’immeubles on peut voir des drapeaux ukrainiens bleus et jaunes peints à la main, revendication évidente de l’identité de la ville car ici on parle normalement russe, mais les gens que l’on interroge tiennent à parler ukrainien au lieu d’un « spasibo », ils préfèrent un « dyakuyu », ce qui veut dire merci en ukrainien.
frappes russes sur la ville de Lutsk
La ville de Lutsk, dans le nord-ouest de l’Ukraine, a également été visée ce 11 mars par des frappes aériennes. Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a annoncé que:
« les aérodromes militaires de Lutsk et d’Ivano-Frankivsk (ville de l’ouest de l’Ukraine, ndlr), ont été mis hors service ». « Explosions du côté de l’aéroport. Tout le monde à l’abri! Ne publiez aucune photo, adresse ou coordonnées ! », a averti pour sa part sur Facebook Ilhor Polichtchouk, le maire de la ville de Lutsk. Les services de chauffage municipaux, Lutskteplo, ont également annoncé sur Facebook des interruptions « en raison des explosions ».
Air Astana et Pegasus Airlines suspendent leurs vols vers la Russie
La compagnie nationale kazakhe Air Astana et la compagnie à bas coûts turque Pegasus Airlines ont annoncé suspendre temporairement leurs vols vers la Russie, suite aux sanctions prises contre Moscou. Selon des communiqués publiés sur leurs sites, les deux compagnies ont pris cette décision à cause, notamment, d’incertitudes sur l’assurance des appareils à destination de la Russie. Air Astana, qui effectue de nombreux vols vers la Russie, l’un des principaux partenaires économiques du Kazakhstan, a indiqué chercher une solution afin de « rétablir les vols le plus vite possible ». Pour sa part, Pegasus Airlines a précisé que ses liaisons vers la Russie seraient suspendues du 13 au 27 mars.
Selon RFI