Au Mali après neuf années de présence, l’armée française a achevé son retrait.
Après avoir été poussée vers la sortie par les autorités locales de transition, issues du coup d’État militaire de 2020. La base de Gao, dans le Nord, la dernière à être encore occupée par la force française Barkhane, est désormais entre les mains de l’armée autochtone. Un départ qui suscite des réactions enthousiastes, mais aussi inquiètes dans le pays.
Le Front pour l’émergence et le renouveau au Mali (Fer-Mali) était parmi les premières organisations à exiger le retrait de la force française Barkhane. Ses vœux ont été exaucés par les autorités locales de transition, dont Front est un fidèle soutien. Aujourd’hui, Sory Ibrahima Traoré, président de Fer-Mali, est donc très satisfait.
« Le départ du dernier de Bakhane, aux yeux de tous ceux qui ont réclamé le départ des forces françaises, est pour nous une victoire historique. On était arrivé à un point dans la collaboration et dans la conscience collective des Maliens où la présence de la force Barkhane n’était pas bien perçue », explique-t-il au micro de RFI. « Ce départ, pour nous, est un nouveau départ pour notre génération. Les populations vont se faire le devoir d’occuper le vide que cela va créer ».
Faire face à la multiplication des attaques
À présent, c’est le départ de la Minusma, la mission onusienne dans le pays, que demande Fer-Mali, comme d’autres organisations politiques ou de la société civile maliennes. Pour autant, cet enthousiasme n’est pas unanime.